Mes cousins les Amérindiens

Mes cousins les Amérindiens




La pensée amérindienne

La pensée amérindienne








Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, Créateur et Maître de toute chose. Vous présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n'essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous nous traitiez d’idolâtres. Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.

Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes, parfois nous l’approchions par leur intermédiaire. Était-ce si mal? Je pense que nous croyons sincèrement en I'Être suprême; d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traités de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l’obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n’écoutent pas! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n’écouteront pas les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. [1]



La danse du soleil est si sacrée pour nous que nous n'en parlons guère... La lacération des corps pour acquitter les vœux de la danse du soleil est différente de la lacération de la chair chez des gens dans le deuil. Le corps d'un homme est son bien et quand il donne son corps ou sa chair, il s'agit du don de la seule chose qui lui appartienne vraiment... Ainsi, si un homme promet un cheval à Wakan Tanka, il ne lui donne que ce qui lui appartient déjà. Je puis donner du tabac ou d'autres objets au cours d'une danse du soleil, mais si je garde le meilleur, qui pourra croire que je suis sincère ? Pour montrer que mon être tout entier accompagne ces menus présents, je dois donner quelque chose qui m'est précieux. Pour cela je promets de donner mon corps.

L’enfant croit que seule l'action d'une personne malveillante peut être cause de douleur, mais dans la danse du soleil nous reconnaissons d’abord la bonté de Wakan Tanka et nous supportons la douleur à cause de ce qu’il a fait pour nous. Jusqu'à ce jour je ne me suis jamais joint à aucune Eglise chrétienne. Ma vieille croyance, celle que j'ai toujours gardée, est encore avec moi.[2]



photo "Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, chassons le gibier, nous mangeons toute la viande. Lorsque nous cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Lorsque nous brûlons I'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout. Nous secouons les glands et les pommes de pins des arbres. Nous n’utiIisons que le bois mort. L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L’arbre dit : « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal. » Mais il I'abat et le débite. L’esprit de la terre le hait. II arrache les arbres et ébranle jusqu'à leurs racines. II scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que I’homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit : « Arrête, tu me fais mal. » Mais I’homme blanc n’y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment I'esprit de la terre pourrait-il aimer I’homme blanc ?... Partout où il la touche, il laisse une plaie." [3]



Nous savons quelle haute estime vous portez au genre d'enseignement donné dans ces collèges, et que l'entretien de nos jeunes hommes, pendant leur séjour chez nous, vous coûterait très cher. Nous sommes convaincus que vous nous voulez du bien avec votre proposition et vous en remercions de tout cœur. Mais, vous qui êtes sages, vous devez savoir que chaque nation a une conception différente des choses et, par conséquent, vous ne le prendrez pas mal s'il se trouve que nos idées sur cette sorte d’éducation ne sont pas les mêmes que les vôtres. Nous en avons fait l'expérience. Plusieurs de nos jeunes gens ont été jadis élevés dans les collèges des provinces du Nord; ils furent instruits de toutes vos sciences mais, quand ils nous revinrent, ils ne savaient pas courir et ignoraient tout de la vie dans les bois... lncapables de faire des guerriers, des chasseurs, ou des conseillers, ils n'étaient absoIument bons à rien.

Néanmoins, nous vous restons obligés pour votre offre bienveillante, bien que nous ne puissions l'accepter; et pour vous montrer combien nous vous en sommes reconnaissants, nous nous proposons d'accueillir une douzaine de vos fils, si ces messieurs de Virginie le veulent bien, de prendre soin de leur éducation, de les instruire en tout et de faire d’eux des hommes.[4]



photo La vie dans un tipi est bien meilleure ; il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, facile à déplacer. L’homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc; personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent dans un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mûres; la lumière du soleil permet de travailler et de jouer, la nuit de dormir; l'été, les fleurs s'épanouissent et l'hiver elles dorment; tout est changement; chaque chose amène un bien; il n'est rien qui n’apporte rien. L’homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. Voilà pourquoi les Indiens ne peuvent être d'accord avec lui.[5]



Hommes blancs ! On ne vous a pas demandé de venir ici. Le Grand Esprit nous a donné ce pays pour y vivre. Vous aviez le vôtre. Nous ne vous gênions nullement. Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibiers. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre; vous tuez mon gibier; il devient alors dur pour nous de vivre. Maintenant, vous nous dites que pour vivre il nous faut travailler; or le Grand Esprit ne nous a pas faits pour travailler, mais pour vivre de la chasse. Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement; mais à nouveau vous nous dîtes pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? Nous ne voulons pas de votre civilisation! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères, et leurs pères avant eux.[6]



photo Quel traité le Blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun. Quel traité I’homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté après? Aucun. Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde; le soleil se levait et se couchait sur leurs terres. Ils menaient dix mille hommes au combat. Où sont les guerriers aujourd'hul? Qui les a exterminés? Où sont nos terres? Qui les pille? Quel homme blanc peut dire que je lui ai volé sa terre ou un seul de ses sous ? Pourtant, ils disent que je suis un voleur. Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien. Quel homme blanc m'a jamais vu saoul? Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide? Qui m'a jamais vu battre mes femmes et tromper mes enfants? Quelle loi ai-je donc violée? Ai-je tort d'aimer ma propre loi? Est-ce mal de ma part d'avoir la peau rouge ? Parce que je suis un Sioux; parce que je suis né là où mon père vivait; parce que je mourrais pour mon peuple et mon pays? [7]



Regardez, mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour ! Chaque graine est éveillée et de même tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons, nous aussi, notre existence et c’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d'habiter cette terre. Cependant écoutez-moi, mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race - petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. lls revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Nous ne pouvons vivre côte à côte. ll y a sept ans seulement nous avons signé un traité qui nous assurait que les terrains de chasse aux bisons nous seraient laissés pour toujours. lls menacent maintenant de les reprendre. Mes frères, devons-nous nous soumettre ou devons-nous leur dire : « Tuez·moi d'abord avant de prendre possession de ma patrie! »[8]



L'homme qui s'est assis sur le sol de son tipi, pour méditer sur la vie et son sens, a su accepter une filiation commune à toutes les créatures et a reconnu l'unité de l'univers; en cela, il infusait à son être l'essence même de l'humanité. Quand l'homme primitif abandonna cette forme de développement, il ralentit son perfectionnement. [9]



Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd’hui je vis de l’artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux; chaque arbre était un objet de respect. J’admire aujourd’hui, avec l'homme blanc, un paysage peint dont la valeur est estimée en dollars! C'est ainsi que I'lndien est reconstitué, comme des pierres naturelles qui, réduites en poudre, sont reformées en blocs artificiels pour aller construire les murs de la société moderne.

photo Les premiers Américains tempéraient leur fierté d'une singulière humilité. L’arrogance spirituelle était étrangère à leur nature et à leur enseignement. lls n'ont jamais prétendu que le pouvoir de la parole articulée était une preuve de supériorité sur la création muette; la parole était pour eux un cadeau empoisonné. Ils croient profondément au silence — signe d'une harmonie parfaite. Le silence est l'équilibre absolu du corps, de l'esprit et de l'âme. L'homme qui préserve l’unité de son être reste calme et inébranlable devant les tourments de l'existence — pas une feuille ne bouge sur l'arbre; aucune ride à la surface de l’étang qui brille — telle est, pour le sage illettré, l’attitude idéale pour la conduite de la vie.

Si vous lui demandez : "Qu'est-ce que le silence?", il répondra : "C'est le Grand Mystère! Le silence sacré est sa voix!" Si vous lui demandez : "Quels sont les fruits du silence?", il dira : "La maîtrise de soi, le vrai courage ou la persévérance, la patience, la dignité et le respect. Le silence est la pierre angulaire du caractère". [10]



Chez eux, les petits Indiens sont entourés de leur famille qui les couve. Parents, grands-parents, oncles, tantes, frères aînés, et cousins les choient de leur mieux, jouant avec eux et écoutant ce qu'ils peuvent avoir à dire. Les enfants appellent leur tante "mère", non par politesse ni parce que c'est l'usage mais parce qu'une tante traite ses neveux comme une mère. Les jeunes Indiens ne restent jamais seuls. Si les parents doivent aller quelque part, ils les emmènent. Un enfant a autant de droits qu'un adulte. Il est rare qu'on le fasse agir à contrecoeur, même pour leur bien. Les parents pensent : "S'il déteste telle chose à ce point, on n'a pas le droit de le forcer."[11]



Chez nous, les grandes circonstances de la vie – la naissance et la mort, la joie et la tristesse – sont prétextes à des dons. Nous ne croyons pas à la fortune familiale transmise par héritage. Mieux vaut faire cadeau des possessions du défunt. De cette façon-là, sa mémoire est préservée.[12]



photo Selon notre optique, le symbole indien est le cercle, la boucle. La nature veut la rondeur des choses. Le corps des humains et des animaux n'ont pas d'angles. En ce qui nous concerne, le cercle est le symbole des hommes et femmes rassemblés autour du feu de camp, parents et amis réunis en paix pendant que la calumet passe de main en main. Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme aussi un cercle. Le tipi est un cercle où l'on s'assoit en cercle ; toutes les familles du village sont également des cercles, lui-même partie de la plus grande boucle que forment les sept feux de camp des sioux, représentant la nation sioux. La nation est seulement une partie de l'univers, en lui-même circulaire et fait de la terre, qui est ronde, du soleil, qui est rond, des étoiles qui sont rondes ; et la lune, l'horizon, l'ar-en-ciel sont aussi des cercles insérés dans des cercles insérés dans des cercles, sans commencement ni fin.[13]



Pour nous Sioux, voici les quatres vertus que doit posséder un homme : la bravoure, la générosité, l'endurance et la sagesse. Pour une femme, ces vertus sont la bravoure, la générosité, la sincérité et la fécondité. [14]



Dans nos mœurs sexuelles il y a une coutume sur laquelle nous sommes tout à fait pointilleux. C'est le moment où la femme a ses règles. Jadis une femme devait rester seule dans sa hutte quatre jours durant. C'est ce que nous appelons isnati – la femme qui habite seule. Nous ne jugions pas les menstruations malpropres, et ne pensions pas qu'il faille en avoir honte. Au contraire, jadis, quand une jeune fille avait ses règles pour la première fois, ses parents voyaient là une manifestation sacrée qui faisait d’elle une femme. Après la première isnati, ils donnaient un grand festin en son honneur, invitant tout le monde, et distribuant leurs biens comme autant de cadeaux. Mais nous pensions que la menstruation était pourvue d'un pouvoir singulier, néfaste dans certaines circonstances. Le pouvoir pouvait s'exercer dans certains cas contre la jeune fille, dans d’autres cas contre quelqu’un d’autre. Si une jeune fille tannait les peaux de certains animaux pendant ses règles, elle pouvait avoir un furoncle. Elle devait s’abstenir de différentes actions, de même qu’un homme doit s’abstenir de toutes relations sexuelles pendant les quatre jours qui précèdent son ascèse de voyance ou quelque autre cérémonie religieuse. Une femme pendant cette période fatidique ne devait pas s'approcher du paquet sacré du voyant-guérisseur, ni prendre part à une célébration quelconque. Nos jeunes femmes n'habitent plus seules pendant leurs règles, mais nous évitons que leur pouvoir entre en conflit avec celui d’un voyant-guérisseur. L’un et l’autre pourraient subir les mauvais effets de leur rencontre. [15]



Rien d'important, en bien ou en mal, ne se produit chez nous sans le calumet. Si un homme tue un autre homme - son frère au sein de la tribu - que ce soit dans un mouvement de colère ou par accident, le cercle sacré est rompu et une blessure est infligée à tout le peuple. (...) Quand le sang a été versé, il est indispensable qu'ait lieu une cérémonie où les liens sont symboliquement dénoués, afin de rasséréner les esprits et de concilier les familles. Le calumet y joue un rôle.

Si la parole d'une personne est mise en doute, celui qui s'estime insulté peut déclarer qu'il va "mordre le couteau". Par cette déclaration, on sait qu'il dit la vérité; car il serait voué au malheur si ses lèvres touchaient du métal après avoir menti. (...) On ne semble plus ajouter foi à cette coutume. Mais le calumet est une autre affaire. Nul ne serait assez insensé pour dire un mensonge pendant qu'on est en train de fumer le calumet. Infailliblement, il en mourrait. Et de cela nous sommes profondément convaincus, aujourd'hui encore.[16]



Grand-père Quick Bear était à la fois un père et une mère pour moi. J'avais la nature pour professeur, et la prairie pour salle de classe.

photo Com Creek était un vrai paradis indien. Sur la rivière, il y avait une dizaine ou une quinzaine de barrages construits par les castors; les bassins naturels ainsi formés étaient une réserve d’eau inépuisable. (...) Les torrents et les lacs regorgeaient de poissons, en particulier de gros poissons et pierre et des poissons-chats. Le long de la rivière poussaient de nombreux saules rouges et des cornouillers au bois d’osier rouge, dont l'écorce nous fournissait à volonté du chanshasha, plus connu sous le nom de kinnikinnick, qui est notre tabac sacré. Il y avait aussi abondance de glycérie ou herbe douce, de cèdre et de sauge, qui pouvait pousser jusqu'à un mètre cinquante de hauteur. Ce sont ces plantes que nous appelons « herbes sacrées » et que nous utilisons dans nos cérémonies. Leur présence explique que beaucoup d’hommes-médecine se soient installés dans cette région avec leurs familles.[17]



Grand-Père nous expliquait aussi l’origine des noms de certains lieux de la région : "Quand Big Foot et sa bande de Mnikowojus passèrent par ici en allant à Wounded Knee, où ils devaient finir massacrés par les soldats blancs de l’ancien régiment de Custer, ils s’arrêtèrent quelque temps près de notre rivière. Soudain, une des femmes perdit complètement la raison. Elle se mit à gesticuler et à délirer furieusement ; l’écume à la bouche, elle décrivait des cercles en courant de plus en plus vite, avant de tomber morte d’épuisement. Ils l’enterrèrent sur place, près de ce vieux peuplier mort. A partir de ce jour-la, ils donnèrent à la rivière le nom de Witko Win Wakpala, la rivière de la Femme Folle."

Comme je l’ai déja dit, Grand-Père était un pejuta wichasha, un "homme-médecine" qui se servait beaucoup des plantes et racines variées pour soigner les malades. Dans son enseignement, il insistait toujours sur un point : pour que ces herbes soient efficaces, il fallait qu’il y ait un pouvoir, un pouvoir spirituel. "Takoja, mon petit-fils, quand je donne des soins à quelqu’un, je m’occupe de la personne tout entière, du spirituel, du mental et du physique. Je me sers du pouvoir que j’ai reçu et du pouvoir des plantes, et il doit aussi y avoir un peu de pouvoir chez le ou la malade pour entraîner la guérison. Le malade joue un grand rôle dans ce processus. Il doit avoir de bonnes pensées et utiliser ce qu’il trouve de wakan, de "saint" en lui. Je ne soigne pas qu’une partie de sa personne ; je dois m’occuper de l’ensemble du corps et de la totalité de l’esprit." [18]



Notes:

[1]. T. C. McLuhan (textes rassemblés par), photos de Edward S. Curtis, Pieds nus sur la terre sacrée, Denoël, 1974, p. 21.

[2]. Ibid., p. 45.

[3]. Ibid., p. 29

[4]. Ibid., p. 63.

[5]. Ibid., p. 70.

[6]. Ibid., p. 73.

[7]. Ibid., p. 82.

[8]. Ibid., p. 94.

[9]. Ibid., p. 103.

[10]. Ibid., p.

[11]. Tahca Ushte & Richard Erdoes, De mémoire indienne, Plon, collection "Terre humaine", 1977, p. 35-36.

[12]. Ibid., p. 50.

[13]. Ibid., p. 121-122.

[14]. Ibid., p. 126.

[15]. Ibid., p. 164.

[16]. Ibid., p. 282.

[17]. Archie Fire Lame Deer, Le cercle sacré. Mémoires d'un homme-médecine sioux, Albin Michel, poche, 2000, p. 42-43;

[18]. Ibid., p. 50.




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